La sentence est tombée très vite. D'un même geste, la presse - dépolitisée ou vérolée par l'idéologie néo-libérale et les gauches radicales ont salué ou déploré ce qu'elles ont perçu comme "un virage social-démocrate" au lendemain de la conférence de presse de François Hollande du 14 janvier dernier. Encore heureux que personne n'ai forcé le trait en notant que tout cela tombait le jour anniversaire de l'écrasement de la révolution spartakiste en Allemagne !
C'est comme dans tout procès politique, l'accusé quoiqu'il dise pour sa défense, s'enfonce. Les faits ne sont utilisés que confirmer un verdict établi à l'avance.
On veut y voir une version française tardive de la "troisième voie" quinze ans après alors que le PS avait été le seul parti socialiste en Europe a résister à cette mode que le SPD enterra dans son Programme fondamental en 2007 et le Labour dans sa politique d'aide aux banques à la fin du gouvernement de Gordon Brown. On veut y voir une trahison puisque depuis 80 ans, le socialisme français est sensé être plus pur et plus à gauche que n'importe quel parti frère en Europe, ayant toujours, mais ayant passé tellement d'années dans l'opposition qu'il demeure incapable de théoriser et de pratiquer un socialisme du réel ou un réalisme de gauche comme Lionel Jospin s'y est essayé et comme des dirigeants comme Pierre Mauroy, Michel Rocard, Dominique Strauss-Kahn l'ont pensé.
Mais qu'importe. Par masochisme ou par scepticisme indécrottable, il faut douter.
Entre le socialisme et la social-démocratie, il n'y a pas de différence autre que celles de la tactique et de la structure. Nous avons un mouvement syndical qui est structuré différemment, moins puissant et moins unitaire que dans les grands pays nordiques ou germaniques. L'actualité de la Charte d'Amiens, considérée comme un acquis du mouvement ouvrier n'a jamais été questionnée et de toutes façons, il est trop tard pour la remettre en cause. Mais la relation "parti - syndicats" reste y compris dans la gauche du parti, un impensé si on met de côté les tentatives d'instrumentalisation...
La social-démocratie n'est pas une droitisation du socialisme et en termes de structuration idéologique, le PS est de loin, bien plus droit dans ses bottes sur le plan théorique et pratique que d'autres partis de gauche en Europe qui, marqués par le rapport au pouvoir, sont de moins en moins soucieux de cohérence idéologique par rapport à leur histoire, notamment...
On est en plein "remord du pouvoir". Plutôt que de déplorer la main tendue au patronat, on devrait saluer la main tendue aux syndicats qu'il faudrait épauler, mais qui le fait dans l'intérêt des travailleurs ?
L'impact a été immédiat dans la droite qui en fut fracturée. On aurait pu s'en féliciter, mais non. C'est moins à François Hollande de mener une politique socialiste qu'au gouvernement de maintenir un cap de gauche là où l'électoralisme notamment au plan local conduit à des acrobaties programmatiques que la gauche du PS ne condamne que rarement...
Une fois encore, entre les notations d'une presse de droite dont on se moque et les admonestations d'une gauche qui ne peut accorder aucun satisfecit pour des raisons tactiques évidentes - mais cela commence à se voir - il faut avancer, expliquer et imposer les bons rapports de force. Nous ne sommes retirés sur notre Aventin comme durant les 10 ans d'opposition, nous sommes descendus dans l'arène et ce n'est pas en critiquant nos armes que nous pourront à la fois parer les coups et en donner.
On jugera sur pièce. Le combat ne doit pas porter sur la sémantique, mais sur la pratique : c'est-à-dire ces fameuses contreparties afin de tout faire pour que le balancier penche du bon côté et contrairement à certains défaitistes, la bataille n'est pas perdue d'avance.
C'est comme dans tout procès politique, l'accusé quoiqu'il dise pour sa défense, s'enfonce. Les faits ne sont utilisés que confirmer un verdict établi à l'avance.
On veut y voir une version française tardive de la "troisième voie" quinze ans après alors que le PS avait été le seul parti socialiste en Europe a résister à cette mode que le SPD enterra dans son Programme fondamental en 2007 et le Labour dans sa politique d'aide aux banques à la fin du gouvernement de Gordon Brown. On veut y voir une trahison puisque depuis 80 ans, le socialisme français est sensé être plus pur et plus à gauche que n'importe quel parti frère en Europe, ayant toujours, mais ayant passé tellement d'années dans l'opposition qu'il demeure incapable de théoriser et de pratiquer un socialisme du réel ou un réalisme de gauche comme Lionel Jospin s'y est essayé et comme des dirigeants comme Pierre Mauroy, Michel Rocard, Dominique Strauss-Kahn l'ont pensé.
Mais qu'importe. Par masochisme ou par scepticisme indécrottable, il faut douter.
Entre le socialisme et la social-démocratie, il n'y a pas de différence autre que celles de la tactique et de la structure. Nous avons un mouvement syndical qui est structuré différemment, moins puissant et moins unitaire que dans les grands pays nordiques ou germaniques. L'actualité de la Charte d'Amiens, considérée comme un acquis du mouvement ouvrier n'a jamais été questionnée et de toutes façons, il est trop tard pour la remettre en cause. Mais la relation "parti - syndicats" reste y compris dans la gauche du parti, un impensé si on met de côté les tentatives d'instrumentalisation...
La social-démocratie n'est pas une droitisation du socialisme et en termes de structuration idéologique, le PS est de loin, bien plus droit dans ses bottes sur le plan théorique et pratique que d'autres partis de gauche en Europe qui, marqués par le rapport au pouvoir, sont de moins en moins soucieux de cohérence idéologique par rapport à leur histoire, notamment...
On est en plein "remord du pouvoir". Plutôt que de déplorer la main tendue au patronat, on devrait saluer la main tendue aux syndicats qu'il faudrait épauler, mais qui le fait dans l'intérêt des travailleurs ?
L'impact a été immédiat dans la droite qui en fut fracturée. On aurait pu s'en féliciter, mais non. C'est moins à François Hollande de mener une politique socialiste qu'au gouvernement de maintenir un cap de gauche là où l'électoralisme notamment au plan local conduit à des acrobaties programmatiques que la gauche du PS ne condamne que rarement...
Une fois encore, entre les notations d'une presse de droite dont on se moque et les admonestations d'une gauche qui ne peut accorder aucun satisfecit pour des raisons tactiques évidentes - mais cela commence à se voir - il faut avancer, expliquer et imposer les bons rapports de force. Nous ne sommes retirés sur notre Aventin comme durant les 10 ans d'opposition, nous sommes descendus dans l'arène et ce n'est pas en critiquant nos armes que nous pourront à la fois parer les coups et en donner.
On jugera sur pièce. Le combat ne doit pas porter sur la sémantique, mais sur la pratique : c'est-à-dire ces fameuses contreparties afin de tout faire pour que le balancier penche du bon côté et contrairement à certains défaitistes, la bataille n'est pas perdue d'avance.
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